Rue Visconti

Graffiti Rue Visconti

© Aurelia Gantier


J’avais rêvé d’un hôtel particulier rue Visconti, un hôtel qui serait mien, avec une terrasse sur le toit. Alors je me suis rendue rue Visconti. Ma première surprise fut d’apprendre que ce Visconti-là était un architecte du XIXème siècle. Qu’importe ! Le mien resterait compositeur. L’influence vénitienne me plait davantage.

Je me souvenais de son étroitesse, des trottoirs minuscules, la présence des galeries d’art, qui dans mes souvenirs présentaient des œuvres d’influences tribales. Je n’ai pas pris le temps de vérifier leur justesse et j’ai continué de remonter la rue.

C’était au numéro 24. Ce n’était pas un hôtel particulier à proprement parler, plutôt une maison. Racine y était mort. Une large terrasse avait été installée sur le toit. Je suis restée longtemps à observer l’hôtel, la hauteur sous plafond, la terrasse. C’était là.

 

© Aurélia Gantier

Un peu plus loin dans la rue avait été gravé un drôle de mot : Lamourre. Etait-ce un nom propre ? Un nom commun mal orthographié ? J’ai imaginé que cela signifiait l’amour et j’ai plongé rue Bonaparte.

 


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