Paris, 2025 – © Aurelia Gantier
Bien avant la date fatidique et le changement d’heure, dès la rentrée des enfants finalement, nécessairement c’est la faute des enfants si la rentrée des adultes s’impose en septembre, alors que les jours raccourcissent et que l’air s’humidifie, si l’on ressort les chandails et si, le nez dans le guidon, nouvelles obligations et nouvelles résolutions, tout doucement, la population glisse dans le ronchonnement général. Depuis quelques jours déjà, l’automne est là. Est-on contents ? Pas vraiment, mais a-t-on le choix ? Nous allons en prendre pour six mois. Goûter les changements de saison est un art et comme tout art, il s’apprend.
La rentrée littéraire
La rentrée des festivals
Les parcs enflammés
Le crissement des feuilles sous les pieds
Le roulement des marrons marron glacé sur les pavés luisants de pluie
Les premières courges du marché
La chair ferme et sucrée d’une figue sous la lame d’un couteau finement élimée
Une poêlée de champignons frais
Un réveil dominical sous la couette, je ne veux pas me lever
Les bavardes retrouvailles, tu m’as manqué