Des rencontres dans la rue, debout sur le trottoir ou à vélo sur les boulevards, dans le métro, souvent, dans le train de banlieue, de plus en plus rarement ; à la terrasse d’un café, sur un pont ou au supermarché, ou encore au restaurant, au comptoir d’un bar, dans la cour de l’immeuble ou dans la cage d’escalier.
Des étudiants passant l’agrégation ou rêvant d’architecture, des chefs d’orchestre et des danseurs, des écrivains en devenir ou des maîtres établis, c’est-à-dire immensément grands ou immensément petits, costauds comme un éditeur ou un entraîneur de boxeurs professionnels, un manager, un chef d’entreprise, un chômeur.
En jogging après le sport ou joliment habillée peu importe, des rencontres quand même, des rencontres tout le temps, par tous les temps, des rencontres furtives comme des étoiles filantes, des rencontres sans empreintes, lorsque la lumière revient et que la température s’adoucit, que la ville se répand et s’étire, fécondant des Parisiens par milliers, dans les parcs et aux terrasses de café, puis lorsque Paris se vide, laissant la ville aux initiés, et à moi en particulier.
Une soirée à boire du champagne sur le toit de l’Opéra Bastille bien vite oubliée, est-ce par manque d’intérêt ou d’opportunité, ou simplement par amour des rencontres fugaces et fragiles, ces instants magiques vite effacés par d’autres, la vie éternellement recommencée.