Consciente et consentante

Ian Curtis

Ian Curtis


Se réveiller au jour, tranquille, un chat contre les mollets, des queues de rêve comme des guimauves ; un bel homme, un beau jardin, des envies de partage, des désirs. Un ciel éclatant de blanc, une fraicheur vivifiante, une journée pour soi, devant soi ; préparer la tarte à la rhubarbe pour l’invitation du soir, sortir acheter de la crème et des oeufs, jouer à la ficelle avec son chat.

Réaliser la mort de Ian Curtis quarante-trois ans auparavant. Il se pendait d’amour, je m’apprêtais à m’extasier devant le camping-car de Barbie et une robe de princesse à l’occasion de mon anniversaire – c’est Maman qui l’a faite. Revoir la bande-annonce du film qui me l’a fait découvrir vingt-sept ans plus tard, penser à l’homme qui me l’a fait voir – on en revient toujours à lui, il faut dire que ce fut un des rares. Se décider pour Unkown pleasures, saturer les enceintes, le son âpre du post-punk dans la poitrine, prendre le rythme. Il est dix heures, sortir le cahier.

Et la journée s’annonce comme une orgie de plaisirs ; relire le titre de l’album sur lequel on sautille. Unkown pleasures. Tout est raccord – oublier les paroles.



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