Le compliment

Illustration de la causerie Le compliment à lire sur Les causeries d'Aurelia

Charles Chaplin, Les lumières de la ville – © Roy Export Company Establishment


« Dès la première fois où je t’ai vue, j’ai été éboui par ta beauté. » Ses yeux brûlaient. Depuis l’éblouissement, six ans ont passé et ma « remarquable » beauté, conformément aux prévisions ronsardiennes, s’est fanée. Il n’empêche : ses yeux brûlaient. Rien n’est plus énergisant que des yeux brûlants. Je l’avais jusque là regardé comme un enfant ; son désir le transformait en homme. Le lendemain, malgré l’accumulation des nuits sans sommeil et les résidus d’alcool, je me suis réveillée de bonne humeur. J’avais rajeuni de dix ans.



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