© Burak, The Weekender
Grèce : la grande banlieue d’Athènes sous les flammes
Réchauffement climatique : l’Europe du Nord sous pression
Au début elle est tiède mais après elle est franchement chaude – Nice : une température de l’eau inédite
Et pourtant, il pleut. C’est un fait. Depuis une semaine en région parisienne, on ne s’en sort pas. Vingt-quatre degrés le jour, quinze la nuit, deux trois averses pour agrémenter, la Voie lactée trempée. Le moins que l’on puisse dire : il fait frais. Au moins on dort bien ; personnellement, j’ai même rajouté une couverture. On se dit, ah si là c’est bon, et en fait non, il se remet à pleuvoir. Comme beaucoup de monde, j’ai pensé, on nous emmerde avec la sécheresse et depuis l’arrivée du printemps il n’arrête pas de pleuvoir, elles sont bien, là, les nappes phréatiques, on va peut-être s’arrêter là, non ? Et en fait, là aussi, non. Je ne vais pas vous faire un cours sur le cycle de l’eau – Libération l’a très bien fait pour moi (lire l’article) –, mais en deux mots, les pluies de ces derniers mois sont très utiles aux plantes, notamment pour leur croissance, mais très peu des précipitations atteignent les profondeurs : la végétation a pratiquement tout bu, le rab’ s’est évaporé. Les nappes phréatiques se rechargent en hiver, lorsque la nature hiberne ; à la belle saison, ce sont elles qui hibernent. Comme l’a expliqué une de mes relations facebookiennes, le cycle de l’eau parle de temps long, les épisodes pluvieux de saisons.
J’ai tout bien expliqué à mon stagiaire. Bien, m’a-t-il répondu, puisque cela ne sert à rien, il peut peut-être s’arrêter de pleuvoir ? Il vient de Toulouse et c’est son premier été francilien. Alors franchement, le réchauffement climatique…
Le pire dans tout ça, c’est qu’il est impossible de se plaindre. Essaye juste de parler d’un temps de chien et tu passes pour un négationniste.
Autant prendre ça avec philosophie et maintenant que ma chemise a séché, protégée de l’humidité dans l’intérieur capitonné d’un café (où la cheminée s’est-elle cachée ?), je peux rêver au plaisir des saisons.
Regarder la pluie tomber à l’abri d’un auvent, confondre l’horizon et l’océan,
Les paysages surexposés du printemps après les giboulées,
L’hiver chez soi avec un thé,
La pluie chaude de l’été,
Mon ami sous son parapluie tentant de sauver le barbecue de la saucée,
Les bouches d’enfant ouvertes vers le ciel,
Sauter à pieds joints dans les flaques d’eaux,
La sensation de réhydratation par projection.